maladrerie

Jeunot Nombre de messages : 103 Age : 48 Date d'inscription : 17/02/2007

Je suis allée plusieurs fois apporter quelques dons aux lépreux, mais à chaque visite, je suis épouvantée de les voir avec leurs moignons, leurs plaies purulentes, survivre dans des enclos sans médecines, sans soins, sans rien, quelques uns mendient le dimanche aux alentours de l'église, personne ne veux entrer dans ces lieux.

Ce jour, je n'avais que quelques pains qui ne suffiront certainement pas à tous, j'essaierai de faire mieux la prochaine fois.

Je lance un appel, aux médecins, aux herboristes à tous ceux qui connaissent bien les plantes et savent en faire des décoctions ou autres médications.
Pouvez vous en donner un peu pour ces pauvres gueux, il suffit de me les faire parvenir, Je les porterai moi-même.
D'avance Merci à tout ceux qui auront le coeur assez grand pour aider ces pauvres malheureux enfermés avec cette horrible maladie

Vientiane

Jeunot Nombre de messages : 117 Age : 112 Date d'inscription : 19/02/2007

Arnaudine pousse la porte de la maladrerie et trouve Vientiane, désolée par le spectacle qui s'offre à ses yeux embués par les larmes.

- Vientiane, je vous apporte quelques remèdes de grand-mères, ils sont ce qu'ils sont, mais au moins soulageront-ils ces pauvres éres. J'ai préparé ces onguents selon la recette de ma propre grand-mère : des graisses animales pour lier des huilles essentielles de sauge, de thym, d'alchémille et de prêle, le tout étalé sur des feuillles de chou qui servent de cataplasme. Certaines plaies se fermeront mais pas toutes hélas !

Arnaudine choisi l'un des malades, lave la plaie avec de l'eau bouillie et de la charpie et pose un cataplasme sur le membre souillé...

Jeunot Nombre de messages : 103 Age : 48 Date d'inscription : 17/02/2007

Arnaudine,

Je te remercie pour ces pauvres ères qui souffrent tant et que personne ne veut approcher, j'avoue que moi-même si je pénêtre à l'intérieur, je confie tout ce que j'apporte à un ami qui est encore assez valide pour soigner et aider les autres lépreux.

Je suis aussi passée à l'hospice ce matin et il m'ont remis une besace de diverses médecines. ils seront heureux de recevoir tout cela, surtout que tes onguents doivent êtres trés efficaces, nos vieilles grand-mères connaîssaient des petits secrets qui faisaient des miracles.
De plus, j'ai récupéré un peu de pain chez les boulangers, je ne suis hélas pas assez riches pour les nourrir tous, j'ai gardé un peu de maïs,chargée comme je le suis je vais demander de l'aide pour m'ammener aux alentours de la maladrerie. Personnes ne veut s'en approcher trop prés.
Je leur dirais que tu as pensé à eux et fabriqué ces pommades, il vont prier pour toi.

Vientiane savait que jamais elle n'avait pu apporter autant de nourriture et de produits médicinaux depuis qu'elle allait leur rendre visite. Elle était heureuse de leur faire plaisir mais avait tout de même une peite crainte, aprés sa courte visite, elle rentrait rapidement chez elle sans s'arréter, lavait tous ses vêtements, ainsi que ses mains , ses poignets et son visage. Elle ne, voulait ni être malade ni la propager, ses cours d'infirmière lui étaient trés utiles, et si elle avait eu un peu plus de courage, elle les auraient aidés ces malheureux, mais la peur était ancrée en elle .....Avec le temps,peut-être......

Jeunot Nombre de messages : 117 Age : 112 Date d'inscription : 19/02/2007

Arnaudine regarde Vientiane partir et soupire... Elle connait ce regard, cette peur, bien légitime... Mais elle n'a pas peur. Comment pourrait-elle expliquer à quiconque cette certitude et surtout pourquoi ? Son coeur est lourd, mais elle ne peut rien dire. Avec une infinie tendresse, elle prend soin une bonne partie de la journée des malades. Puis, elle rentre chez elle, épuisée mais heureuse... Un jour, peut-être, elle racontera tout cela à quelqu'un... Mais à qui ?

Admin Nombre de messages : 323 Age : 48 Date d'inscription : 03/03/2007

Comme chaque semaine, Vientiane venait apporter à la maladrerie médecines, qu'elle récuperait à l'hospice ou elle allait parfois aider à soigner les malades depuis qu'elle avait été promue infirmière.
De plus, cette semaine elle avait frappé à quelques portes amies faisant l'aumône pour ces pauvres gens et avait réussi à ammasser beaucoup de pain et même un peu de viande que Sébonémo avait détaché de quelques carcasses.

Elle faisait des allées et retours car le cocher ne voulant pas s'approcher des malades et ceux-ci de sa charette elle devait se charger de tout le contenu, mais elle était contente de voir les regards qui brillaient en voyant tant de baluchons attérir dans leur cour.

Quelques maigres feux brasillaient ça et là, mais le bois était rare, ils ne pouvaient aller bien loin étant reçus à coups de pierres par les paysans alentour.
Ils faisaient parfois quelques sorties de nuit ,mais les bêtes sauvages représentaient un danger encore plus grand car certains ayant les pieds rongés par la lèpre ne pouvaient avancer bien vite.

Aussi, cette semaine, elle avait pris un peu de temps pour faire quelques fagots . Ils ne dureraient pas bien longtemps mais il pourraient y cuire leur morceau de boeuf.

Elle aurait tant voulu faire bien plus, les soigner, mais la guérisson ? ? ?

Bien sur, elle avait peur comme beaucoup mais savait comment se protéger et éviter toute contamination.

Pour aujourd'hui, elle avait terminé, remis tous ses baluchons qu'ils entreposaient dans une cabane . Peut être repasserait elle dans la semaine......Elle avait tant de peine pour eux.....

Jeunot Nombre de messages : 117 Age : 112 Date d'inscription : 19/02/2007

Arnaudine arrive elle aussi. Elle porte des charpies comme à son habitude. Elle sourit à Vientiane... Lui dira-t-elle ? Pas certain. Personne ne sait, elle craint de le dire d'ailleurs. On la regardera forcément différemment. Plus tard, peut-être... Sans réfléchir davantage, elle va soigner les plaies de ses amis, ses frères et ses soeurs...

Jeunot Nombre de messages : 117 Age : 112 Date d'inscription : 19/02/2007

Arnaudine a décidé de s'occuper pour ne pas penser... Elle est à la maladrerie et y restera, tant qu'elle n'aura pas de nouvelles de marcus. S'il le faut, elle y restera toute sa vie...

Admin Nombre de messages : 323 Age : 48 Date d'inscription : 03/03/2007

Vientiane avait manqué à sa promesse , la semaine précédente n'avait pu se rendre à la maladrerie. Elle savait que tous lui demanderaent des comptes, en ce moment elles devait jongler avec ses occupations de plus en plus nombreuses.

Elle était revenue avec le même homme et sa charette car personne d'autre ne voulait faire ce voyage.

Elle commença à décharger ses ballots, quand elle arriva dans la cour ils furent si heureux de la voir qu'ils venaient lui embrasser les pieds.

Vientiane se senti mal de voir ces pauvres malheureux se traîner à terre et les prenant par le bras les releva doucement en les suppliant de cesser, disant qu'elle n'avait aucun mérite, juste la chance de n'être pas malade, ce qu'elle faisait leur était du par la société.

Un fait était certain, les dons se faisaient de plus en plus nombreux . Elle avait du prévoir une pièce dans sa maisonette pour emmagaziner toutes les denrées apportées durant la semaine.

Elle se rendit à l'infirmerie ou un moine de l'hospice, sur ces supplications venait plusieurs fois par semaine les soigner. Frêre Adulphe était trés bon, il composait lui même ses préparations médicinales avec les plantes qu'il cultivait dans un morceau de terrain prés de l'abbaye.

Allons, il semblait que tout allait bien, que pouvait-on espérer avec cette maladie terrifiante.....

Jeunot Nombre de messages : 117 Age : 112 Date d'inscription : 19/02/2007

- Vientiane ? vous êtes-là ?

Admin Nombre de messages : 323 Age : 48 Date d'inscription : 03/03/2007

Vientiane était avec frêre Radulphe à l'intérieur de l'infirmerie à comptabiliser toutes leurs possessions en baumes, onguents, plantes et liqueurs purifiantes lorsqu'elle entendit un voix l'appelant à l'extérieur

-Frêre radulphe, nous avons presque terminé notre inventaire, je vous laisse un moment car je crois avoir entendu une voix prononcer mon nom .

Elle sortit de le bâtisse et regarda autour d'elle, tous étaient occupés à comptabiliser et ranger soigneusement ce qu'elle avait apporté, un va et vient continuel mettait de la vie et même de la joie dans la cour, son regard se porta un peu plus loin et........elle vit.......
Arnaudine.....Elle se précipita vers elle, que venait elle faire ences lieux maudits de tous ?

Arnaudine, mais que faites vous ici, vous savez combien cette maladie est dangereuse et contagieuse, si Marcus savait que vous m'avez suivie , il m'en voudrait éternellement.
Venez, sortons, allons parler à l'extérieur de l'enceinte, vous y serez protégée de tous les miasmes qui se propagent avec tout ce remue ménage d'aujourd'hui....

Admin Nombre de messages : 323 Age : 48 Date d'inscription : 03/03/2007

Ce voyage inopiné avait chamboulé tout mon emploi du temps...Je n'étais plus venue voir mes pauvres amis et amies depuis trop longtemps.
Je savais qu'Arnulphe venait souvent de l'hospice avec ses baumes, ses liqueurs leur apporter des soins, mais je me sentais fautive de les avoir abandonnés.

Je m'avançais prudemment, non pas que je craigne leur réaction, mais j'étais mal à l'aise et je m'attendais à des reproches bien mérités.

Leurs bouches édentées s'ouvrirent en de grands sourires en me voyant, je senti un grand tremblement intérieur m'envahir, quelle somme de bonté possédaient-ils dans leur coeur ?

Je leur tendit mes présents mais ils ne les prirent pas, l'un d'eux vint m'embrasser une main un autre le bras et mes larmes se mirent à couler devant cet accueil si humble et chaleureux
à la fois. Je les laissait me toucher, posait à terre mes ballots et me mit à tire avec eux aux travers de mes larmes...